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Médaille espagnole de la campagne 1936-1939 : reconnaître le type I et II

Le 3 avril 1939, deux jours après la fin officielle de la guerre civile espagnole, la maison Egaña recevait le monopole de la fabrication de la médaille de la campagne 1936-1939 à l’issue d’un  concours gagné par cette entreprise. 

La fabrication commença donc à la fin de l’année 1939. La médaille fut distribuée à tous les  combattants du camp national, espagnols ou étrangers : Légion Condor, volontaires italiens,  portugais, français (Bandera Jeanne d’Arc) ou irlandais. 

La médaille connut de multiples variantes (jusqu’à 8, sans compter les subdivisions) depuis le type I  reconnaissable à son « diamant » figurant sur les deux faces. 

La médaille espagnole guerre civile 1936-1939 modèle type I fabriqué par l’entreprise espagnole Egaña entre la fin de la guerre civile et le milieu des années 1940 est reconnaissable au «diamant ou torche» ou  caractéristique situé en-dessous de l’anneau des deux côtés de la médaille. Il s’agit du modèle de toute première fabrication remis aux volontaires étrangers de la Légion Condor, entre autres participants au conflit du côté des nationalistes. Cette médaille Spanische Feldzugs fut distribuée par au moins trois entreprises allemandes pendant la Seconde Guerre Mondiale comme en attestent leurs catalogues respectifs : Steinhauer & LuckWilhelm Deumer et Schickle.

Le modèle de type II se reconnait au point suivant : la mention du fabricant « Egaña » sur l’avers de la médaille,  en position verticale de gauche à droite, suivant le rayon de soleil le plus près de la queue du lion.  

Il est difficile, voire impossible, de dater avec exactitude la fabrication d’une médaille. Jusqu’en 1942,  elle n’était fabriquée que pour l’État espagnol qui remettait la décoration aux individus. A partir de  1942, elle pouvait être achetée par des particuliers.  

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la médaille de la campagne 1936-1939 (fabrication espagnole)  figurait au catalogue de plusieurs fabricants allemands (avec ou sans diamant). Le type II (sans  diamant) était donc déjà fabriqué à cette époque. 

 

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Militaria allemand : comment débuter une collection ?

Comment aborder la collection du militaria allemand ? Sur ce blog je vais essayer de vous conseiller avec une série d’articles qui aborderont différents thèmes (badges, insignes, brassards, albums photos, dagues, livrets, équipement etc).

Si on souhaite se lancer dans le militaria allemand il faut avant tout ne pas mettre la charrue avant les boeufs c’est à dire commencer à acheter sans avoir la moindre connaissance sur les objets et sur la deuxième guerre mondiale. Combien de collectionneurs débutants sont victimes de vendeurs peu scrupuleux (particuliers ou pros) et achètent des copies ou des objets totalement fantaisistes qui n’ont jamais existé… Les copies ne datent pas d’hier. Elles existent depuis le début des années 60.  L’Espagne était pendant longtemps le principal pays qui fabriquait les contrefaçons de militaria allemand (surtout des dagues assez bien réalisées). Depuis une vingtaine d’années c’est essentiellement en Pologne et en République tchèque que sont produit les copies de médailles, de boucles, d’insignes et de badges ainsi que les objets fantaisistes (Etuis à cigarettes SS, montres à gousset Panzer, préservatifs Wehrmacht et j’en passe et des pires…)

Voici donc mes premiers conseils pour commencer à collectionner le militaria allemand :

1 : se fixer un thème de départ : badges, épinglettes, dagues, insignes de journée. En se concentrant sur un seul thème on parvient plus vite à acquérir les connaissances de bases.

2 : acheter de la documentation se rapportant au thème choisi. On trouve aujourd’hui de très bons ouvrages avec des centaines de photos en anglais mais aussi en français.  On commence donc par acheter de la documentation et comme à l’Ecole on lit et relit les livres avant son premier achat. A la fin de cet article je vous proposerai une liste de livres.

3 : ne pas choisir au départ un thème qui nécessite un budget trop important (par exemple le SS). Si on se trompe dans l’achat d’une médaille à 50 euros c’est moins grave que d’acheter une fausse dague SS à 3000 euros… Il faut aussi savoir que plus on cherche des objets rares plus on risque de rencontrer des copies de qualité (tout particulièrement dans le SS).

4 : si vous achetez à un professionnel sur internet n’hésitez pas à demander des photos complémentaires de l’objet souhaité si vous avez un doute et exiger un certificat d’authenticité avec photos mentionnant votre nom, le prix payé et la date d’achat.

5 : privilégier toujours l’acquisition d’objets en très bon état qui seront toujours beaucoup plus facile à revendre rapidement si un jour vous souhaitez arrêter la collection.

 Premier thème du militaria allemand : les insignes de journée

Si je commence par ce thème  c’est qu’il ne nécessite qu’un petit budget. Collectionner les insignes de journée peut s’avérer un bon départ dans le militaria allemand pour plusieurs raisons :

A : On trouve des insignes de journée à partir de 20 euros.

B : Il existe – pour l’instant- peu de copies dans ce domaine.

C : Délaissé pendant longtemps ces insignes commencent à être très recherchés. Il s’agit donc également d’un bon investissement car les prix vont petit à petit augmenter.

D : Le domaine des insignes de journées  est intéressant car il existe des centaines de modèles différents fabriqués dans toutes sortes d’alliages avec des degrés de raretés. Les plus chers peuvent se négocier jusqu’a 200 euros mais la plupart tourne entre 30 et 60 euros. Il y a également une multitude de thèmes, : fetes du travail, les villes, les SA, les vétérans, la Hitlerjugend etc.

Il existe très peu de livres sur les insignes de journée : Je vous recommande Third Reich Tinnie Collecting volume 1 et volume 2 par Joseph Cassidy et Christopher Alexander. Ces deux livres de qualité contiennent plus de 3000 photos et 29 chapitres. On peut les trouver notamment sur ce site : bdpublish.com ou parfois d’occasion sur Ebay.